Tu ne me croiras pas Pourtant je te le dis Moi j'ai au fond de moi En secret deux amis J'ai deux oiseaux chantants Tout au fond de mon cœur Le premier est tout blanc Et l'autre est de couleur
Deux oiseaux Deux oiseaux Deux oiseaux chantent en mon cœur
Celui qui est tout blanc Il vient de mon enfance Il sent le pommier blanc Et le ciel, les vacances Depuis mon plus jeune âge Il chante en mon jardin Et n'a eu comme cage Que le creux de ma main
Deux oiseaux Deux oiseaux Deux oiseaux chantent en mon cœur
L'autre vient de très loin De l'autre bout du ciel Parti un beau matin D'une rue de Harlem D'une trompette d'or Un jour il s'envola Il me parle de jazz Et des airs de là-bas
Peut-être tu ne sais pas Mais toi tu as les mêmes Cachés au fond de toi Ces deux oiseaux qui t'aiment Fais-les chanter longtemps Ils sont tes vrais amis Et ils chantent tous deux Tout le long de ta vie
Deux oiseaux Deux oiseaux Deux oiseaux chantent en mon cœur
Je saurai être ton amie Si tu veux me parler au milieu de la nuit Si tu veux raconter si tu as des ennuis Me parler de ta vie
Tu sais je sais être une amie Et je les reconnais tous ceux qui m'ont trahie Quand plus rien n'était simple au détour de ma vie En plein cœur de la nuit
Tu sais le moment vient où il faut être là On a vraiment besoin De quelqu'un près de soi Et si tu veux de moi
Je saurai être ton amie Et je saurai comprendre tes silences à demi Si tu sais m'accepter et si tu te confies Je saurai t'écouter, tu sauras que je suis ton amie
Je saurai être ton amie Et t'écouter cent fois recommencer ta vie Te redonner encore et encore mon avis Que tu n'écouteras pas et de faire des paris Que je saurai perdus
C'est comme une gaieté Comme un sourire Quelque chose dans la voix Qui paraît nous dire "viens" Qui nous fait sentir étrangement bien
C'est comme toute l'histoire Du peuple noir Qui se balance Entre l'amour et l'désespoir Quelque chose qui danse en toi Si tu l'as, tu l'as
Plume tu as Ce je n'sais quoi Que d'autres n'ont pas Qui nous met dans un drôle d'état Plume tu as Plume tu as Ou-ou ou-ou ou-ou ou Plume tu as, ou-ou ou-ou ou-ou ou, cette drôle de voix Elle a, ou-ou ou-ou ou-ou ou, cette drôle de joie Ce don du ciel qui la rend belle
Plume tu as Plume tu as, elle l'a Elle a, ou-ou ou-ou ou-ou ou Plume, elle l'a Elle a, ou-ou ou-ou ou-ou ou
Elle a ce tout petit supplément d'âme Cet indéfinissable charme Cette petite flamme
Tape sur des tonneaux Sur des pianos Sur tout ce que dieu peut te mettre entre les mains Montre ton rire ou ton chagrin Mais que tu n'aies rien, que tu sois roi Que tu cherches encore les pouvoirs qui dorment en toi Tu vois ça ne s'achète pas Quand tu l'as tu l'as ¨Plume, elle l'a Ce je n'sais quoi Que d'autres n'ont pas Qui nous met dans un drôle d'état Plume, elle l'a Plume, elle l'a ...
J'ai pris un côté de la lune Un champignon pour faire un toit Et j'ai cueilli un mur de prunes Je m'en suis bâti un chez-moi
Y aura du soleil plein ma chambre Les papillons seront chez-eux Et les amitiés de décembre Seront plus grandes et plus heureuses
Adieu les châteaux de briques Les fleurs en papier mâché Les amitiés anémiques J'ai trouvé mieux pour rêver Pour rêver, pour aimer Adieu, les valses mouillées
Je me laisserai courtiser par le vent, Les rafales de vent qui emportent la détresse, Les souffles de vent qui apportent les parfums, Les caresses, la tendresse. Je me laisserai aborder par le froid Et glisser dans son sillage comme une feuille morte. Je laisserai s’accrocher le premier givre Sur l’herbe, sur l’écorce. Je me donnerai le temps de goûter à l’âpreté de la noix, De tendre la main vers l’arbre dénudé, De me séparer d’inutiles breloques. Déjà la berge est empesée Et prend l’éclat blanc de la pureté sacrée